[In Real Time] - Sept jours avec une goule ::.

Nous sommes plus intelligents à plusieurs. Mais aussi plus tarés.
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ori
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[In Real Time] - Sept jours avec une goule ::.

Message par ori » jeu. avr. 28, 2005 3:23 pm

1er jour :

Lourdeur, lenteur, tièdeur. L'enfer matinal d'un fil de lumère qui ne se découvre jamais. La roule quoi, tout s'enchaine dans un effort quasi-surhumain pour se lever. Allez, encore une minute qui en font quinze...


8:17 am ! Treize minutes d'automatisme. Ras le cul de ces variantes horodatées. Et j'ai rêvé de quoi ? Encore une sombre evanescence d'une nuisance machiavelique. *sic* Je me battais partout sur des ponts en ruine, le tout soupoudrée d'une bonne dose de mescaline et de sentai. Et mieux, je le disais, rien ne vaut une tête de goule au petit matin. Effet bruit. Les crins en vrac, je check l'ordi. Rien comme d'hab'. C'est à désesperer. Je me casse en sueur. Lumière, accrochage dans le bus, visages fatigués, burinés, tête bigarrées haut-en-couleur et rue degueulasse. Marcher, courir, esquiver. Se laisser aller, c'est tout un art, ignorant un tout pour tous en bouillonant interieurement, et puis...se focaliser sur un point penser à rien, ou respirer les affres des journées précédente en divaguant sur des points récursifs.

Traveling de lumière éclatante, ordinateurs à profusion, des murmurement en catimini pour s'amplifier en un vrombissement humain robotisé. Session. Oui monsieur, madame. Ce n'est que votre dslam poussif qui a rendu votre aspirateur fou, et a fait sauter votre communauteur malade. Ailleurs ? Très bien je ne vous retiens pas. Gros plan, cigarettes jetées. Désabusés, grillées amochée spoliés, ces figures tendres ou vulgaires se justifient sans arrêt. Defendons des intêrets sans aucune marge. Résolution ? Fous rires intropectifs, on vous bride. Matraquage, râlage. Les lumières s'allument, il est temps de partir. Soulagement, petits échanges de paroles rassurantes. Deux phares rouges brillent, on vous attend. Là où ou vous avez commencé. Effet ethéré, les lumières s'effacent rapidement et s'estompe sans fin, regard dans le vide. Infini oui. Ou plutôt une boucle. D'un air pincé, on vous observe la manche dans le menton. Deux trois, un trois. Quoi? Oui c'est ca, je m'en fiche choisi. Et on abats des abres pour ca. Merde j'ai quand meme faim. Et on oublie. Ronronnement des tubes cathodiques. Bassese humaines des pelouses vertes. Ca me lasse, oublions et esayons de regarder. Mais non, en douce berceuse, des mots binaires voltiges de toutes part. Demande lassée. Refus. J'en ai cure. Mail. "Magré l'attention que vous nous portez, nous devons decliner votre demande". Aisance du style, largeur modeste de la frustation du coupable. Ne vous inquietez plus. Je me castre déja à la vie.
Dernière modification par ori le lun. sept. 12, 2005 7:27 pm, modifié 1 fois.

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Calimsha
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Message par Calimsha » mer. juil. 13, 2005 1:18 am

Et la suite ? :mrgreen:
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Message par ori » lun. sept. 12, 2005 6:53 pm

2ème jour :


L'atmosphère surannée d'une subtile matinée. Le parfum moite d'un textile froissé. Les affres de la paix troublée par cette individualité trompeuse. Longtemps oublié, jamais spolié l'intellect, pourtant baisse et s'affaisse dans un hiatus compulsif.

Pour résurgir, le péché du désir à jamais enfui, calfeutré par une pensée s'ouvre délicatement. Trois chemins se dessinent et s'estompent à la fois. Sur les long murs de la mélancolie, ces sombres échos résonnent en choeur. Un âge se déssèche, une étape est franchie comme une sourde fatalité. Les phages se confortent, la cytogénétique trangressée par trop de darwinisme continue à regarder sa biogenèse. Les cloches de la selection se balancent doucement. Le temps s'estompe pour laisser place à ses chimères comme de l'encens qui se consume discretement.
Crispations, sourires génés devant ce pantin desarticulé qui affiche sa joie fixe et atemporelle. Regard en coin, félicitation. La tête succombe, puis disparait dans une anarchie numérique.
Un visage éclairé, une vision heureuse, une renaissance pour atténuer la peine. Frustation coupable. Tressaillement anxieux à ce son indolent, à ces songes intrusifs qui cherchent une réponse. Ternes, les reflets de l'âme parlent d'eux méme. Imbroglio dans un pandémonium intropectif. Dans ce pourtour lunaire, le schème se réitère dans le néant. Et toujours ce désir du vide.
Dernière modification par ori le lun. sept. 12, 2005 9:31 pm, modifié 1 fois.

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Message par Hébus » lun. sept. 12, 2005 7:16 pm

Allez allez, on va voir la charmante infirmière pour prendre sa pilule mais cette fois on reste sage, hein ?
GOVOU L'ENVOIE EN L'AIR, BENZEMA L'A­ RETOURNE, RIBERY TIRE : ET PUUUTE !

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Message par ori » ven. nov. 04, 2005 1:38 pm

Ambivalence. Jour 3


Le rythme lancinant de la solitude se faisait sentir. Et mademoiselle x se lassait. Impensable il ya quelques années, se serait-elle vouée à quelque chose d'incertain dans un avenir plus ou moins proche ?
Rien n'en est moins sur, cette réalité pessimiste désormais palpable pour mademoiselle x était une bénédiction. Un vrai réveil. Pourtant, il lui fallait en parler pour en expliciter le sens qu'elle ne saisissait pas elle même. Peut être attendait-elle une réponse...


Une lueur dansait sur un air mélancolique, des masques rieurs immatériels sortaient de cette terre ingrate. Leurs entraves une fois défaites, ils se mirent à marmonner un langage connu d'eux seuls qui ressemblait à une longue litanie. Ils se matérialisaient doucement à la douce lueur de l'aurore. Leur aspect glauque et putride, d'un marron terreux commençait à prendre forme. La pleine mesure de leurs aptitudes lié au renoncement volontaire de la vie se vouait à un néant étrange et mirobolant.


Tiraillé par une fièvre plutôt chaotique, Monsieur z se préparait nonchalamment une infusion de verveine ionisée. C'était souvent un miracle quand ce n'était pas le cas. Fichtre pensa t-il, quel cauchemar horrible, je n'imaginais pas une malchance de ce type, c'était à peine croyable d'en sortir indemne et cette personne pourtant...semblait si réelle. Perdu dans ses pensées, il plongea brusquement sa cuillère à café dans le pot de miel qu'il venait d'ouvrir machinalement.


Mademoiselle x décida de sortir du carcan dont elle se trouvait. Rien n'était plus facile, ce système était une source fiable, reconnu de tous par son efficacité ultra-morderne.
Terminé l'auto flagellation des âmes torturées, finie la drogue cauchemardesque. Ce neo-système garantissait un nouveau schème de vie.
-Et j'emmerde ma vie actuelle, hurla-t-elle intérieurement. On y est enfin, se dit-elle presque en demi transe.
Qu'avait-elle fait ?
Quelques images la submergèrent ; des formes oblongues multicolores encastrées dans une fatalité implacable l'assaillaient de toutes parts.
-Ce système est sans appel, répéta le neurotransmetteur. La voix masculine avait un timbre parfait. Rien de plus convaincant pour un choix.
-Déroulement logique de l'archétype procédural...ok, continua t-il.
Tressaillement du thorax, les paupières crispées, elle fit un pas feutré afin de traverser le sacro-saint vacuum dans un silence de mort.


Les masques rieurs se mirent à danser doucement montrant désormais leurs membres décharnés à cette lumière tourbillonnante qui les enveloppaient. Des rires âpres s'entrechoquaient par des échos des plus macabres. Et toujours cette plainte sourde et inquiétante qui bourdonnait comme des grillons à la faveur des étés sulfureux.


Monsieur z se souvint enfin. Il n'avait guère l'habitude de prendre du miel dans son infusion. Il en détestait même l'odeur. Pour dire. Troublé, il enleva son neurotransmetteur qui le reliait à l'inter-cercle.
Non, ce n'était pas un lubie, le miel devenait obligatoire.

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Message par ori » mar. nov. 29, 2005 1:05 pm

Jour 4 : Détachement.


La nuit était déjà tombée, quand il y eut cette première explosion rose flashy. Je me cachais à l'arraché derrière une voiture rouillée complètement éventrée. Que foutait-elle, là d'ailleurs ? Mais bordel ou suis-je ?, pensais affolé en regardant l’atmosphère sirupeuse nappée d’un brouillard bleuté quasiment irréel. Et voila que j'entendais tout près d’ici, un cri étouffé d'une innocente victime en plein delirium. Puis plus rien. Je me mis à courir, ignorant les bouts de métaux qui me déchiraient les mollets…
Il fallait de toute façon que je m’affale par terre, pour que je puisse me réveiller en sursaut, le tout en pensant à une solution sans problème. Inadaptée, comme toujours, digne de cet esprit brouillon qu'est le mien. « Canaliser, canalisez-vous, m'avait on dit, il faut que tu saches que tu es un enfant pénible, un vrai monstre, une furie hurleuse, et ventre saint bleu, arrête de bouger une fois pour toute ! On va finir par t’enchaîner…mon dieu, my god, doux Jésus, putain, merde…ta chambre est en foutoir, tu es insupportable, imbu, égoïste, habillé comme un as de pique, brise-fer, susceptible, tu parles trop, tu n'es pas assez sérieux, tu vas trop vite, tu es trop maigre, tu es trop gros, tes lunettes sont moches, tes chaussures sont moisie, tu as un trou dans ton pull, tu as des poils de chats sur ton costard, tu, tu, tu, moi, moi, moi et encore moi, tu vois, personnellement, si j'avais su, ou si j'étais toi, je n'aurais pas fais ci ou cela, car la vie est une équation parfaitement mathématique, sans heurts et sans casse. De toute façon la nature n'acceptera pas tes petits paramètres aléatoires générés par ton ADN. Normal tu n’es pas capable de te concentrer, ça te jouera des tours".

Mon dieu, pensais-je naïvement, suis je un rétrovirus ? Non cela serait par trop orgueilleux de penser cela du haut de mon quart de siècle, alors qu’enfant on voulait déjà me tuer. D'un autre côté participer à l'évolution humaine ne me déplairait pas. Peut être trouverais-je le vecteur efficace pour briser cette normalité écrasante et cette aliénation pernicieuse, et d'ailleurs cela me revient ; mais pourquoi donc la vaisselle n'est toujours pas faite ?

[Froncement de sourcil]
[Recalage de ces foutues lunettes qui tombent et retombent]

Au calme, j'essayais de générer une foule d'information.
Tu me parles encore, me fit-on comprendre d'un air méprisant. Je fis un geste de découragement. Je me repris cependant. Mais avec entrain.
« Oui, m'sieur juste histoire de vous énerver encore plus, mes paroles seront tel un violon surexcité où l'archet endiablé diffusera un flots de musique ininterrompu par une mélopée stridente, gênante et fascinante ».
Hummm, me voilà sur le nuage de mon égotisme, ignorant le surplus de ses commentaires.

[regard filtrant en demi teinte]

« Salut, tu t'appelles comment, me demanda une jeune demoiselle en rut.
Jets de regard réussi depuis tout à l'heure, l'opération avait porté ces fruits.
-Je suis un connard fini, tu baises ?, répondis-je crûment.
-Je suis stéphanoise, finit-elle par dire.
-Ah merde désolée pour toi, objectais-je ne voyant toujours pas le rapport, tu sors ce soir avec mister "new shit" ?
-Non, désolé pour lui, mais je peux prendre ton numéro si tu veux, comme ça on peut se revoir à l'occas’ et réorganiser ça, répondit-elle m’adressant un regard faussement timide.
-Bah tu sais, il prévoit des plans à six, donc tu passeras également dans la file numéro ou pas.
-Ah, dit-elle de plus en plus gênée.
Je pars, la laissant en plan. Monsieur Noir, toujours impeccable me rattrape.
-Hé, mais...tu peux me dire que tu as perdu ton pari, me demanda t-il sur un ton triomphant.
-Tu sais dans la vie, il y a des gagnants et des perdants, repris-je sur mon ton le plus faussement sérieux, j'ai joué et...j'ai perdu.
-Qui te ramène, me demanda miss Frisette de sa petite voix fluette. Elle venait de nous rejoindre toute essoufflée.
-Ah oui, qui ?, renchérit la jeune demoiselle en rut, qui avait juste fini de faire la jonction entre ses questions métaphysiques et notre groupe. Nerveuse, elle sortis une clope d'une main tremblotante. Il faisait également froid ce qui n'arrangeait rien.
-Mon taxi..., dis-je d'un air détaché.
-Avec la fille dedans? », rétorqua miss frisette.

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Dernière modification par ori le mar. nov. 29, 2005 3:15 pm, modifié 3 fois.

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Hébus
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Message par Hébus » mar. nov. 29, 2005 2:20 pm

Montre-toi, espèce de nain visible !
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