[MINI PROSE] - Un conte de noel parmis tant d'autre ::.

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Calimsha
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Message par Calimsha » mer. déc. 21, 2005 7:52 pm

Nous sommes le 24 décembre 1979, près de la frontière afghane.
Il fait déjà noir, et Boris commence à avoir froid. Boris pense à sa famille, sa femme et ses parents, encore en sibérie, attendant des nouvelles de lui. Il aimerait être auprès d'eux, et passer le reveillon tranquillement avec sa famille, loins des horreurs de la guerre.
Car en effet, Boris est soldat, au ordre de la glorieuse union des républiques socialistes sovietiques, et il est actuellement en service.
Boris s'impatiente et commence à sombrer dans une mélancolie, s'interrogeant sur les raisons qui l'ont poussé à s'engager, et à venir ici. Il attend ses ordres.

Quelqu'un l'interpelle, c'etait Ivan. On lui demande si il veut venir boire une gorgée de vodka autour du feu, après tout, les soldats aussi, ont droit à un reveillon. Alors, il accepta et s'approcha autour du brasier.
Il y'avait Joseph, Yuri, Andreï, Leonid et enfin, Ivan et lui. Tous sont soldats dans l'armée régulière. Boris eu une pensée pour eux, et leurs familles, suite à quoi, il buva une grande lampée de la bouteille qu'on vient de lui tendre.

A des milliers de kilomètres de là, à la capitale sovietique, un vieil homme sort discretement de chez lui, et d'une marche rapide, se rendit vers les quartiers chauds de la ville. Trouver une prostituée, sortir les billets, et tirer son coup. Il connaissait la rengaine.
Et cette fois, lors de son coït, il revait de ses médailles, et de ses futures distinctions. Car cet homme n'etait pas n'importe qui, c'etait un dirigeant de la grande nation sovietique, un de cette Nomenklatura qui tenait les rennes du pouvoir. Et sous son impulsion, la toute puissante armée rouge etait à l'instant même en train de marcher vers la capitale afghane.

Boris, quand à lui, en etait à sa quatrième gorgée de vodka, et le sang commençait à lui monter à la tête. Il etait en phase de devenir saoul.
Quand soudain, il entendit une voix familière en train de crier. C'etait son superieur, et il ordonnait à toute la division de se préparer à aller vers le front. Alors Boris tenta de reprendre ses esprits, malgré les nuages éthyliques, chassa tout souvenirs de ses pensées et pris son fusil d'assaut, se rendant vers le camion de transport, sans savoir que demain, il ne serait plus, tombé durant une escarmouche d'une balle perdue.

Car après tout, c'est aussi ça, la magie de Noël.
Tractopelle rhétorique déclarée d'utilité publique. Mange des enfants, tue des bébés phoques, maltraite les tentacules à couettes (et vote à droite).

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